Réveil avec le soleil à 5h30 du matin.
Le lever de soleil entre mer et montagne est magique. Bien qu’ayant du mal à recracher mon oreiller, je peux tout de même savourer cette magnifique vue.
Petit déjeuner avec les deux guides atour d’un bol de noodles, un peu de pain et du café.
Nous sommes rejoins par trois autres guides et deux jeunes du sud des Philippines, eux mêmes guides sur le Mont Apo, plus haut sommet de l’archipel.
Nous avons affaire à une belle bande de rigolos mais tout de même des personnes bien sérieuses.
Ils ont tout l’attirail nécessaire pour trois jours et tout ce qu’il faut en cas de problèmes.
Il nous faut partir maintenant car nous avons de nombreuses heures de marches pour rejoindre le sommet.
Nous quittons rapidement la civilisation, les dernières cabanes d’agriculteurs, les dernières maisons, les derniers animaux.
La jungle s’offre à nous.
S’enfoncer là dedans, grimper entre deux arbres, escalader quelques roches…voilà une belle aventure.
Le dénivelé est impressionnant dans cette jungle si dense.
Kim, notre guide a un problème de pied, nous devons multiplier les pauses pour lui.
Le déjeuner se fait sentir.
Abriter sous des immenses arbres, au bord d’une source, nous faisons chauffer notre riz et finissons nos pâtes.
La pluie vient nous rejoindre et il semble qu’elle est décidée de nous accompagner durant toute l’après midi.
Nous reprenons notre marche, la fatigue se faisant sentir chez certains plus que d’autres. Pour ma part, je suis en pleine forme, j’ai préparé cette expédition durant plusieurs jours avec Berna, je souhaite arriver au bout.
Nous arrivons enfin dans un endroit dégagé, nous pensons que nous sommes arrivés, fini la jungle et les lianes, fini les bruits étranges et les glissades.
Non, il nous faut pénétrer à nouveau dans cet univers hostile pour redescendre un peu, longer le cratère afin de rejoindre le second camp.
30 minutes après, c’est l’apothéose.
Nous sommes arrivés au niveau de l’ancien cratère, le volcan n’est plus actif ici.
La vue est surprenante, cela ressemble à un immense stade où nous sommes les simples spectateurs d’un spectacle qui ne bouge pas, qui ne bouge plus.
Je suis aux anges.
Le soleil commence à décliner.
Un des guides nous propose de monter au plus haut point pour voir le coucher de soleil et surtout, découvrir le cratère actif du Volcan Canlaon.
Une demi heure de marche sur des cailloux qui roulent sous nos pieds et nous voilà au sommet de Négros.
Je suis bouche bée.
C’est à la fois si surprenant, si beau mais aussi si dangereux. Les cailloux roulent sous ne pieds et viennent s’écraser des centaines de mètres plus bas dans cet immense cratère qui ne souhaite qu’une chose, respirer à nouveau.
Nous assistons sans voix à ce merveilleux spectacle.
La nuit tombée, nous redescendons, Berna, Nicolas et les trois guides, les filles n’ayant pas voulu se lancer dans cette nouvelle ascension.
Nous rejoignons le groupe pour diner tous ensemble.
La nuit est encore très belle, des milliards d’étoiles font notre plafond.
Le vent se lève, le vent froid est présent.
A 7:30 pm nous sommes dans nos sacs de couchages, à 5 dans la même tente pour se tenir chaud.
Nous sommes fatigués, nous sommes heureux, nous allons faire de beaux rêves si la nuit nous le permet.
