Noël aux Philippines.
Malgré cette nuit, tous serrés les uns contre les autres, j’ai très bien dormi et le réveil à 8h est parfait.
Je prends mon petit déjeuner avec les enfants et la famille de Berna.
La encore, pas de croissant, pas de bon jus d’orange, un simple bol de riz, une tasse de café et un peu de pain offert la veille par la trésorière.
Pas le temps d’aller se baigner ce matin, nous devons prendre le bus pour rentrer à San Carlos car nous allons passer l’après midi dans les montagnes, zone très reculée, pour aller visiter Ritchie, 18 ans, tétraplégique depuis l’âge de 9 mois.
Avant de monter dans le bus, je passe acheter mes souvenirs pour la famille et les mais, créations de notre trésorière qui travaille avec les tribus dans les montagnes de Guihulngan.
Heureux, je monte dans le bus pour une petite heure de voyage.
Cette route je la connais par cœur, je sais donc quand il faut s’accrocher au toit au niveau des problèmes de chaussée, mais les deux américains du fond du bus, eux, ne le savent pas. Cela me fait beaucoup rire car avec leurs deux jeunes philippines sur leurs genoux, ils font moins leurs malins quand ils se tapent le tête au plafond.
Arrivés à San Carlos, nous déjeunons avec Irène au Gaisano avant de prendre la moto pour aller visiter Ritchie.
Une demi heure de moto en direction de Don Salvador puis une demi heure de marche dans la montagne, sur un chemin abrupte et sous un soleil de plomb.
La maison où vit Ritchie est dans une zone complètement perdue, grâce à une petite rivière, ils peuvent avoir l’eau courante mais surement pas l’électricité.
Je fais la connaissance de ce jeune homme, allongé sur des lattes de bambous en nous attendant.
Nous lui avons apporté un peu de nourriture et beaucoup de joie.
Son histoire me touche car elle me rappel l’histoire de ma petite sœur, Angélica. En effet, il avait les mêmes plaies atroces mais grâce à un traitement régulier de la part de ses parents et surtout, grâce à l’amour de toute une famille, il a guéri et est sain de peau.
Certes il ne peut pas marcher, il utilise un fauteuil roulant, mais on peut le voir heureux.
Je passe un très bon moment avec lui, heureux d’avoir fait tout ce long chemin pour le rencontrer.
Nous redescendons à San Carlos, le cœur plein de joie.
Ce Noël est formidable.
Sur le chemin, nous faisons un petit arrêt chez Maring, une de nos employés, à qui nous souhaitons un joyeux Noël autour d’un peu de pain et d’un verre de coca.
Ce soir, fatigués, nous dinons au restaurant avec Maélys, Irène, Odile, Berna et Camille pour marquer le fin des festivités de Noël.
Couché pas trop tard car nous mourrons de fatigue.
Noel avec une belle âme! Noel Heureux
